Archivos Mensuales: marzo 2009

Die Meistersinger von Nürnberg, #72

El pasado domingo asistí a la tercera función de Die Meistersinger von Nürnberg de la que ya hice un comentario inicial a raíz del ensayo general.

Creo que por lo visto y oído el domingo se puede afirmar que Die Meistersinger von Nürnberg será uno de los grandes títulos de esta temporada, principalmente debido al excelente reparto vocal con el que se ha presentado en el GTL.

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Foto: GTL

Si la ópera tiene algo que la distingue de otros géneros son las voces y aquí han estado a gran nivel. Incluso la debutante en el papel de Eva, Véronique Gens, que podría ofrecer algunas dudas en cuanto a su idoneidad, no desentonó junto a un excelente Albert Dohmen, como Hans Sachs, que aguantó sin pestañear bien hasta el final de esta larguísima ópera.

Robert Dean Smith, al que escuché la temporada pasada del Real como Tristán, también fue un excelente Walther, cantó muy bien aunque a veces su voz parecía un poco justa para un teatro de las dimensiones del GTL. Bo Skovhus, como Beckmesser, también estuvo bien, quizá en una de sus mejores interpretaciones en el GTL.

Muy bien también la otra pareja del reparto, David y Magdalene, interpretados por Nobert Ernst y Stella Gregorian, que sustituía a la inicialmente anunciada Nino Surguladze.

La orquesta fue de menos a más. Los primeros compases del preludio sonaron mates y como emborronada, aunque sonaba bastante mejor que en el ensayo general. La verdad es que, aparte de alguna pifia del viento, el mejor acto fue el tercero donde es posible ofrecer una versión más lírica que en el fondo es la visión en la que parece estar interesado en ofrecer Sebastian Weigle.

La orquesta del GTL es una de las mejor pagadas del estado español. En estas circunstancias es lamentable que deba maquillarse la orquesta con incorporaciones de músicos de otras orquestas, por ejemplo la Filarmónica de Berlín. El coro, por el contrario, estuvo muy bien, siguiendo su buena marcha.

La producción de Claus Guth me pareció buena. Consigue que el movimiento escénico encaje a la perfección con la escenografía. Algunas ideas pueden ser discutibles, por ejemplo la escena de la noche de San Juan donde quizá se magnifica la violencia del  libreto, pero en general me ha gustado. Personalmente la prefiero a la insulsa producción de El Holandés Errante de Rigola de hace un par de temporadas.

Claus Guth da muestras de que conoce bien la ópera. Destaca con la ayuda de proyecciones los momentos que podrían considerarse clave en la obra. Subraya los distintos niveles de la obra, más o menos acertadamente, y consigue que mantengamos el interés en lo que ocurre en el escenario.

La verdad es que las 6 horas, con descansos incluídos, de Wagner merecieron la pena. Me ha parecido de lo más satisfactorio de lo que llevamos de temporada.

Ver Die Meistersinger von Nürnberg, #76.

Rial & Jaroussky cantan Monteverdi

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Mi pareja favorita para música antigua, Nuria Rial y Philppe Jarousky, interpreta el dúo final de L’incoronazzione di Poppea, Pur ti miro. Les acompaña L’Arpeggiata bajo la dirección de Christina Pluhar.

Lástima que en la próxima temporada del Real no podamos ver a Nuria Rial como Poppea, nos conformaremos con Jaroussky.

Ver Jaroussky + L’Arpeggiata y Rial canta Monteverdi.

Graham canta Berlioz

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La mezzosoprano estadounidense Susan Graham interpreta La mort de Cléopâtre de Berlioz acompañada por la Berliner Philharmoniker bajo la dirección de Simon Rattle. La grabación es de 2008.

Escuchemos la cantata completa en dos fragmentos, C’en est donc fait (10 m., 9 s.) y Méditation (10 m., 19 s.).

La mort de Cléopâtre, scène lyrique

Letra de Pierre-Ange Vieillard

C’en est donc fait! ma honte est assurée.
Veuve d’Antoine et veuve de César,
Au pouvoir d’Octave livrée,
Je n’ai pu captiver son farouche regard.
J’étais vaincue, et suis déshonorée.

En vain, pour ranimer l’éclat de mes attraits,
J’ai profané le deuil d’un funeste veuvage;
En vain, en vain, de l’art épuisant les secrets,
J’ai caché sous des fleurs les fers de l’esclavage;
Rien n’a pu du vainqueur désarmer les décrets.
A ses pieds j’ai traîné mes grandeurs opprimées.
Mes pleurs même ont coulé sur ses mains répandus,
Et la fille des Ptolémées
A subi l’affront des refus!
Ah! qu’ils sont loin ces jours, tourment de ma mémoire,
Où sur le sein des mers, comparable à Vénus,
D’Antoine et de César réfléchissant la gloire,
J’apparus triomphante aux rives du Cydnus!

Actium m’a livrée au vainqueur qui me brave;
Mon sceptre, mes trésors ont passé dans ses mains;
Ma beauté me restait, et les mépris d’Octave
Pour me vaincre ont fait plus que le fer des Romains.
Ah! qu’ils sont loin ces jours, etc.

Mes pleurs même ont coulé sur ses mains répandus,
J’ai subi l’affront des refus.
Moi !… qui du sein des mers, comparable à Vénus,
M’élançai triomphante aux rives du Cydnus!

Au comble des revers, qu’aurais-je encore à craindre?
Reine coupable, que dis-tu?
Du destin qui m’accable est-ce à moi de me plaindre?
Ai-je pour l’accuser les droits de la vertu?

J’ai d’un époux déshonoré la vie.
C’est par moi qu’aux Romains l’Égypte est asservie,
Et que d’lsis l’ancien culte est détruit.
Quel asile chercher? Sans parents! sans patrie!
Il n’en est plus pour moi que l’éternelle nuit!

Méditation

How if when I am laid into the tomb … (Shakespeare)

Grands Pharaons, nobles Lagides,
Verrez-vous entrer sans courroux,
Pour dormir dans vos pyramides,
Une reine indigne de vous?
Non!.. non, de vos demeures funèbres
Je profanerais la splendeur!
Rois, encor au sein des ténèbres,
Vous me fuiriez avec horreur.
Du destin qui m’accable est-ce à moi de me plaindre?
Ai-je pour l’accuser le droit de la vertu?
Par moi nos dieux ont fui d’Alexandrie,
Et d’lsis le culte est détruit.
Grands Pharaons, nobles Lagides,
Vous me fuiriez avec horreur!
Du destin qui m’accable est-ce à moi de me plaindre?
Ai-je pour l’accuser le droit de la vertu?
Grands Pharaons, nobles Lagides,
Verrez-vous entrer sans courroux,
Pour dormir dans vos pyramides,
Une reine indigne de vous?
Non, j’ai d’un époux déshonoré la vie.
Sa cendre est sous mes yeux, son ombre me poursuit.
C’est par moi qu’aux Romains l’Égypte est asservie.
Par moi nos dieux ont fui les murs d’Alexandrie,
Et d’Isis le culte est détruit.
Osiris proscrit ma couronne.
A Typhon je livre mes jours!
Contre l’horreur qui m’environne
Un vil reptile est mon recours.
Dieux du Nil… vous m’avez… trahie!
Octave… m’attend… a son char.
Cléopâtre en… quittant… la vie,
Redevient digne de… César !